To marry or not to marry
Au même moment, commissariat du 3eme district de Séoul.
-Li Jang Chuk, lieutenant de police( à son ami Bo Jung Cho, lieutenant, lui aussi) : Alors ? A quand le mariage avec Park Min Song ?
-Jamais, je pense.
-Quoi ? Mais vous étiez fiancés, non ?
-On est trois dans cette histoire.
-Quoi, elle te trompe ?
-Non… Pas vraiment, mais elle en aime un autre…
-Tu le connais ?
-C’est Lee Min Ho.
-Li Jang Chuk (éclatant de rire) : Bienvenue au club ! Elle aussi, elle a eu le Minoh Virus ? C’est le cas de la moitié des filles de Séoul ! Tu ne vas pas me dire que c’est pour ça que tu ne veux pas l’épouser !
-Commissaire Kim Tam (sortant de son bureau) : Lieutenant Li ! Venez ici, un instant.
-Li Jang Chuk (toujours riant) : Ne te mets pas martel en tête ! Toutes les filles sont amoureuses de lui !
Il disparait dans le bureau du commissaire.
-Bo Jung Cho (rêveur, dans un murmure) : mais toutes ne sont pas aimées en retour…
***
Le matin même, 9h, devant la maison de Bo Jung Cho :
-Park Min Song (l’embrassant sur le pas de la porte) : Bonne journée ! Va arrêter plein de criminels !
-Bo Jung Cho (rieur) : Je ne suis pas Spiderman !
-Non… Lui est beaucoup moins séduisant !
-Qu’est-ce que tu vas faire, aujourd’hui ?
-Aller travailler à la confiserie et aller voir Jon Park Shyn.
-Ta copine va bien ?
-Pas génial… Elle a rompu avec son petit ami et son fils lui en fait voir de toutes les couleurs… Je fermerais plus tôt pour aller la voir. (inquiète) Tu crois que je peux ?
-Evidemment, c’est toi la patronne ! Dis-moi, c’était quoi, exactement, ta relation avec Lee Min Ho ?
-Je te l’ai dit. J’étais sa première fan.
-Evidemment… Je sais qu’il est généreux… Mais il fait construire des confiseries de plus de mille mètres carrés en plein cœur du quartier le plus huppé de la ville à toutes ses fans ? Elle a dû couter une fortune !
-Oppa est très généreux. (Elle se dresse sur la pointe des pieds et dépose un baiser rapide sur ses lèvres) : Bisous. A ce soir…
***
Même jour, 15h30, devant la confiserie, en planque dans une voiture.
-Lin Jon Tan , agent : Euh… Lieutenant… Vous pouvez me dire ce qu’on fait là ?
-Bo Jung Cho : Vous , rien. Vous allez rentrer au poste et attendre mes ordres.
-Mais…
A ce moment, Park Min Song sort de la confiserie et ferme la porte derrière elle.
Bo Jung Cho sort rapidement de la voiture et la file discrètement.
La jeune femme évolue difficilement à cause de ses béquilles et remonte l’avenue bondée péniblement. Elle descend les innombrables escaliers menant au métro et manque se faire jeter par terre dix fois par les usagers pressés.
Courageusement, elle sourit et trouve une place sur un strapontin.
Après plus d’une heure de route, elle prend la correspondance vers Seoul, attend encore une demi-heure, le bus pour Gangnam…
Son manque d’hésitation montre qu’elle connait très bien le chemin.
Le bus la laisse devant un petit parc qu’elle traverse lentement, ralentie par ses béquilles qui s’accommodent mal de la boue. Elle traverse le boulevard Quin Chin, remonte la rue Jon Quan avant de gravir péniblement des escaliers de métal jusqu’au dernier étage d’un vieil immeuble désaffecté.
Bo Jung Cho la suit, interloqué, résistant à l’envie de lui offrir son épaule pour l’aider à gravir les escaliers de métal sur lesquels les béquilles emplies de boue ne cessent de glisser.
Park Min Song arrive sur le toit. Il y a là un petit banc peint écaillé par les années.
Elle s’asseoit dessus avec un sourire et regarde en contrebas.
Elle parait attendre quelque chose.
En face, se trouve une construction ultramoderne. Devant la porte, une foule, séparée par le milieu par des barrières, attend, elle aussi.
Park Min Song regarde l’heure sur son téléphone.
Bo Jung Cho en fait autant.
18h30
A ce moment, il y a du tumulte en contrebas.
Bo Jung Cho jette un coup d’œil.
Lee Min Ho, masqué, quitte le bâtiment et traverse rapidement la haie d’honneur en acceptant quelques cadeaux et en serrant quelques mains avant de monter dans sa voiture qui démarre en trombe.
Park Min Song sourit avant de reprendre tranquillement le chemin du retour.
***
Bureau de l’état civil, quinzième district de Séoul.
-Tu es sûre de ça, Lim ?
Tam Lim hoche la tête :
-Désolée, Jung Cho… Il n’existe aucune Jon Park Shyn née à Gangnam… Tu t’es peut-être trompé d’endroit ? Qui est-ce ?
-La copine que ma fiancée va visiter tous les jours depuis plus de dix ans…
***
Devant la boîte branchée, le Hong Buk, 19h30
-Présidente Kim, ulcérée : Vous n’allez pas rentrer dans cette boîte avec ce bébé ?
-Min Ho (haussant les épaules) : Bien obligé, sa mère est en prison !
-Sa mère est une criminelle !
-Et cet enfant, ma protégée, donc. Cessez de hurler, vous allez la réveiller.
-Confiez -la à un membre de mon équipe !
-Je n’ai aucune confiance dans votre équipe. Si vous voulez me reprendre ce bébé, faites sortir sa mère de prison…
-Mais…
-A prendre ou à laisser.
***
Min Ho entre dans la grande salle où Carmen l’attend, alanguie dans une pose victorieuse sur une banquette de velours.
Min Ho va vers elle avant d’obliquer vers le fond de la salle où un individu très musclé fume un énorme cigare.
-Excusez-moi… Pourriez-vous éviter de fumer ici, je vous prie ?
-Et pourquoi ?
-Je suis obligé de garder cet enfant avec moi et le volume des poumons d’un enfant de cet âge est très inférieur à celui d’un adulte.
-Et en quoi ça’m regarde ?
-Je crois qu’il est écrit à l’entrée qu’il est interdit de fumer ici.
-Et alors ?
-Je pense qu’une amende de 300 dollars va faire de ce cigare le plus cher que vous ayez jamais fumé .
-Et pourquoi je paierais cette amende ?
-Parce que, dans le cas contraire, la caméra derrière moi va vous présenter comme un immonde égoïste qui se fiche de mettre en danger la santé d’un malheureux bébé innocent… Mais je suppose que votre image n’est pas si importante… Après tout, si ma mémoire est bonne, vous êtes seulement animateur d’une radio pour les jeunes à qui vous déclariez encore ce matin : « Souvenez-vous, dire, c’est bien, montrer l’exemple, c’est mieux ».
L’homme écrase son cigare en grommelant.
Min Ho s’incline, évitant d’éveiller Alda :
« Merci.
Il s’éloigne et rejoint Carmen.
-Carmen : Enfin… J’ai failli attendre…
-Désolé…
-Comment pouvez-vous me faire attendre ? Je suis princesse !
-Il y avait trop de fumée ici…
-Carmen (horrifiée) : Que fait ce truc, ici ?
-C’est un bébé…
-Oh, Je vois… Le rejeton de la Kenza ! Quelle idiote, cette fille ! Comme si on emmenait son bébé à un rencard…
-Je le suis plus encore, puisque je viens d’en faire autant.
-Carmen (enjoleuse) : mais vous, ce n’est pas pareil. Quand on est aussi beau que vous l’êtes..
-l’intelligence est inutile..
-Ce n’est pas ce que je voulais dire !
Salon de Min Ho
Bum : Les gars… La dernière fois, la timidité de la fille l’a décoincé… Puis la terreur de la mère affolée… En temps normal , Min est pétrifié par ce genre de filles…
-Il Woo : Sauf si elles lui tapent vraiment sur les nerfs…
-Joon : C’est vrai que maintenant que tu le dis, je l’ai jamais vu prendre de gants avec la folle de W46…
le Hong Buk
-Carmen : Je vais commander une téquila, et vous ?
-Un jus d’orange.
-Un jus d’orange ? Mais c’est pour les gamins, ça ?
-Je suis resté très enfant…
-J’ai choisi cet endroit car je sais que vous adorez danser…
-Pas plus que ça, non. D’ailleurs, je danse très mal.
-Pourtant, j’ai entendu dire que pendant Boys over Flowers…
-Cette phase n’a pas duré très longtemps chez moi… Heureusement…
Maison des Lee
-Mère de Min Ho : J’aurais dû être là pour le conseiller !
-Youn So : Ça va, j’étais là…Donner des conseils pour s’occuper d’un bébé… Je gère.
-Mais …
-Et je m’en sors très bien. Ça me fait mal de l’admettre, mais lui aussi, apparemment…
A l’écran : « Cette phase n’a pas duré très longtemps chez moi, heureusement.. »
-Youn Soo : Le fameux dérapage…Au fait… Tu m’as jamais dit comment tu avais fait pour le remettre sur les rails, à cette époque…
-Mère de Min Ho : Je lui ai dit ce qu’il devait entendre…
***
Hôpital de Séoul, 15 janvier 2009, pendant le tournage de Boys over Flowers, 23h
Couloir des urgences.
-Youn So : Mais qu’est-ce qu’il fabrique ? On a prévenu cet après-midi… Il devrait être déjà là !
-Mère de Min Ho (qui tapote doucement l’épaule du père de Min Song, effondré) : C’est peut-être mieux… Que pourrait-il faire ?
-Mais si elle… Il préfèrera ne pas arriver trop tard.
Tremblement convulsif du père de Park Min Song, alias Lapuce:
-Mère de Min Ho : Youn So !
-Désolée… Mais qu’est-ce qu’il fait ?
Agence de Lee Min Ho, bureau du directeur, même jour, 14h :
-Pae Sung Chul , producteur : Je ne vois vraiment pas en quoi cela me concerne…
-Directeur : La nouvelle que vous vous apprêtez à lui annoncer va sûrement le détruire… je vous demande de lui accorder quelques jours pour se remettre…
-Il va apprendre que sa petite copine va probablement mourir… Vous croyez que si je le laisse en famille pour faire son deuil ce sera fini en quatre jours? J’ai un film à finir et des délais à respecter, moi !
-Ne lui annoncez pas ça loin de chez lui et de tout ce qu’il connait. Son monde va s’effondrer, laissez-le au moins en terrain connu !
-Vous savez combien coûte une journée de retard ? Votre poulain n’est pas un bébé et il est temps qu’il s’endurcisse un peu. Le jardin d’enfants de Séoul est en travaux : la ville n’a rien voulu entendre. J’ai dû le faire reconstruire à l’identique à Venise…La scène du baiser entre lui et Jan Di doit se tourner à 19H30, heure de Paris. Donc, départ demain matin, 6h.
-Vous plaisantez !
-N’oubliez pas à qui vous parlez…
-Le directeur : Je vous prie de m’excuser mais…
-Je vous loue très cher des acteurs opérationnels… Je fais dans le cinéma, pas dans la cellule psychologique…Si vous vouliez qu’il ait le temps de faire ses adieux à sa copine, vous n’aviez qu’à le lui dire vous-même aujourd’hui… Les moments propices ne manquaient pas…
-…
-Mais vous avez manqué de cran. Ne me faites pas porter le poids de votre lâcheté.
Hôtel du Palace Hong Dong, même jour, 20h.
Couloir devant la chambre de Lee Min Ho :
Le Directeur frappe violemment à la porte de ce dernier.
La porte d’à côté s’ouvre. Bum passe la tête, étonné :
-Monsieur le Directeur…
-Il faut que je vois Lee Min Ho… Sauriez-vous où je peux le trouver ?
-Il était bizarre aujourd’hui… Il a accepté de sortir avec une jolie fille avant de l’envoyer bouler… Je vous prie de m’excuser pour cet écart de langage… Je voulais dire : de l’éconduire non sans une certaine brutalité, moins de deux heures plus tard. Puis, il a disparu.
-Vous a-t-il dit où il allait ?
-Non, monsieur… Nous ne sommes pas proches…
-Merci….
Maison des Lee , 20h30
-Min Ho, affolé, visite chaque pièce : Maman ? Youn So ? … Song ! Vous êtes là ?
Il essaie de téléphoner à sa mère mais la ligne ne cesse de sonner occupée…Celles de Youn So, de Song, de son père, du père de Song… Toutes sonnent occupées…
Min Ho, stressé, recommence : C’est pas vrai… Mais où est-ce qu’ils sont tous passés ?
Hôpital de Séoul , 20h45
-Youn So, son téléphone collé à l’oreille : Non… Occupé… Raccroche, Min… Maman ?
-Mère, découragée… : Même chose, occupée…
Voiture du Directeur de l’Agence, 20h45 :
-Chauffeur : Où allons-nous, monsieur ?
-Maison des Lee…
Toit du vieil immeuble désaffecté, 21h30
Min gravit les escaliers de métal à toute vitesse, affolé.
-Pas de panique… Elle est sûrement là ! Elle est toujours là quand elle déprime…
Il arrive au sommet et jette un regard désespéré sur le toit désert.
Découragé, il s’asseoit sur le vieux banc dont la peinture s’écaille. Il enlève une écaille de peinture sans réfléchir.
-Il va falloir qu’on pense à te repeindre, toi … Espérons que Song te choisira une couleur moins ringarde que la dernière fois…
Il a soudain un horrible pressentiment. En bas, le noir absolu a envahi le terrain vague.
-Déjà que Song a peur de cet endroit… Elle serait terrifiée… C’est dit, le jour où je serai assez riche, je ferai construire un truc sur ce terrain et je lui montrerai qu’elle n’a aucune raison d’avoir peur…
-Et si tu ne la revois jamais ?
Il se lève brusquement, refusant d’écouter ce genre d’argument que lui souffle sa conscience.
-Je vais la retrouver… C’est comme le jour où elle était au stade… On ne sait jamais ce qu’elle va faire, cette idiote…
-Elle t’a prévenu qu’il allait lui arriver quelque chose … Et si c’était le cas ?
-C’est ridicule !
-Et si c’était le cas ?
Voiture du Président , 23h15
-Chauffeur : Monsieur ?
-Roulez lentement…Il est peut-être en train de marcher dans une de ces rues…
-Mais monsieur… Il y a une centaine de rues à Seoul !
-Ne discutez pas et roulez !
Toit du vieil immeuble désaffecté, 23h30
-Min Ho relève son col, frigorifié : Mais qu’est-ce qu’elle fabrique, cette idiote ? Peut-être le jardin d’enfants ? Elle m’a dit qu’elle trouvait cet endroit hyper romantique ! C’est ça ! Elle doit attendre qu’on se réconcilie là-bas !
Retour à la boîte, le Hong Buk, 2020
-Carmen : Je vous trouvais très cool, à cette époque…
-Min Ho : Je n’étais pas tout-à-fait moi-même …
-Il ne faut pas avoir honte de ce qu’on est…
-Je ne vais pas me forcer à paraitre ce que je ne suis pas.
-Là, tout de suite, dites ce que vous voudriez ?
-Une livraison express de la turbulette que j’ai commandée. Il fait un froid de canard, ici.
Il enlève sa veste et enveloppe le bébé dedans.
-Carmen (ronronnante) : Moi aussi, j’adore les bébés… Chez moi, on m’appelle « la grande sœur »…. J’adore aller de maison en maison et soigner les enfants malades et aller en Afrique afin de nourrir les bébés affamés … Mes modèles sont Lady Diana et mère Térésa…
Min Ho, concentré sur Alda qui hésite à s’endormir ne la regarde pas.
-Carmen (ulcérée) : Pourriez-vous quitter ce machin des yeux une minute ? Où en étais-je…
-Min Ho (sans quitter Alda des yeux) : Vous me parliez de votre amour pour les enfants et de votre dévotion envers les bébés…
-Carmen (vexée) : Oui… Bon…J’adore les enfants… vraiment… Et j’ai toujours rêvé de devenir mère… Vous voulez être père ?
-Min Ho (souriant à Alda qui vient d’attraper son doigt) : Si cela se présentait, cela ne me gênerait pas. Le vouloir, non : c’est une responsabilité, pas un caprice.
-Carmen (haussant les épaules) : Moi, ça ne me concerne pas : les responsabilités, on n’en a que quand on les accepte ! Moi, je suis libre ! Et je n’ai qu’une règle :
« J’obtiens toujours ce que je veux. Et je vous veux. Donc, je vous aurais… Vous voilà prévenu…
-Min Ho (regardant toujours Alda) : On va avoir un problème : moi aussi, j’obtiens toujours ce que je veux.
-Vraiment ?
-Presque… Mais je me suis juré ce jour-là que cela ne m’arriverait plus jamais.
Gwanghwamun Square, 2009, pendant le tournage de Boys over Flowers, 5h du matin
Min Ho erre tristement sur la place, dernier item de la liste de tous les endroits où Song aurait pu vouloir aller…
-Elle a raison… C’est vraiment un magnifique endroit… Si un jour, j’ai un droit de regard sur mes films, je la mettrai dans l’un d’eux…
Il décide d’ignorer la boule d’angoisse qui l’empêche de respirer correctement…
-Tu vas entrer te coucher, faire ton tournage… C’est fichu pour la soirée romantique mais tout-à-l’heure, ce ne sera pas un vrai baiser… Juste une répétition… Et puis c’est pas le baiser d’Autant en Emporte le Vent, non plus… Un petit bisou de rien du tout… Elle viendra me chercher après le tourn age et on ira dans un endroit chouette…
-Monsieur Lee Min Ho ?
Deux hommes vêtus d’uniformes d’agents de la sécurité se dressent devant lui :
-Nous sommes chargés de vous conduire à l’aéroport…
-L’aéroport ? Pour aller où ?
-A Venise, monsieur.
-Mais je ne peux pas partir maintenant !
-L’avion décolle dans une heure, monsieur. Vous devez nous suivre.
Min Ho ferme les yeux :
« Bon… Ce n’est que pour quelques jours… Et je lui dirai de me rejoindre à Venise… C’est hyper romantique… Ça devrait lui plaire… Okay… je vous suis. »
Voiture du Directeur, 5h30
-Le chauffeur, épuisé : Et maintenant, monsieur ?
-Conduisez-moi à l’aéroport. Je pars pour Venise.
-Le chauffeur (surpris) : Vraiment ?
-Je le lui annoncerai moi-même.
2009, pendant le tournage de Boys over Flowers,dix jours plus tard, maison des Lee
-Youn So : Dix jours sans la moindre nouvelle ! Il a pu lui arriver n’importe quoi !
-Mère de Min Ho (apaisante) : On nous aurait averti.
-Youn So : Il sait pour l’accident de Lapuce ?
-Le Directeur m’a dit que oui.
-Pourquoi on ne peut pas lui parler ?
-Le Directeur m’a dit que le producteur était contre et le contrat dit qu’il peut décider ce qui est le mieux pour le bon déroulement de son film.
-C’est ridicule ! Laisser Min seul dans une situation pareille, c’est du grand n’importe quoi…
-Du calme, Youn So … Tu connais ton frère… Il est calme, posé….
-Non. Je connais mon frère avec Lapuce ! Je ne le connais pas sans et toi non plus !
La mère ne répond rien, angoissée.
Le père les regarde du fond de la pièce.
-Youn So : « Qu’est-ce qu’on attend pour aller le chercher ?
-Mère de Min Ho : Il est à Venise.
-Et alors ?
-Tu sais ce que coûte un aller-retour Seoul-Venise ?
-On peut toujours essayer… Il faut aller le voir …
-Mère (à bout) : Je viens de téléphoner Youn So ! Il ne reste que des classes affaires ! Il y en a pour 2400 euros l’aller simple ! Cela fait 4800 euros l’aller-retour, plus une nuit d’hôtel, les taxes d’aeroport… Ca fait plus de 5000 euros, Youn So et on ne les a pas ! Si j’avais su ce qui allait arriver, je n’aurais pas fait refaire la toiture ! On ne les a plus ! Alors tout ce qu’on peut faire, c’est attendre que ton frère revienne !
-Sûrement pas !
-Youn So…
-Il reste la boîte bleue.
- Min serait résolument contre…
-Je me fiche de son avis. Utilise la boite bleue et pars le rejoindre !
Venise , 25 janvier, Bacaro Bar
-Mère de Min Ho : Un thé, s’il vous plait…
-Psylvia, serveuse : Vous êtes chinoise ?
-Non…
-Mais vous avez un accent…
-Coréen. Je suis coréenne.
-Vous parlez super bien l’anglais ! Pas comme tous les coréens de ce truc qu’ils tournent à côté ! Je les aime pas du tout ! Le type qui commande est hyper désagréable et il pige rien.
-Et les acteurs ?
-Ça dépend lesquels… Il y a un blondinet qui ne vous calcule jamais… Et puis bonjour la coiffure ! Encore que l’autre, c’est pas mieux, le Gu Jun Pyo…
Sa cliente resserre son étreinte autour du menu mais elle ne l’écoute pas, emportée par son élan.
-Celui-là… Le pire… Il ne sourit jamais… Il parle pas… ni anglais, ni coréen, ni papouasien… Et franchement… On nous avait dit que les asiatiques étaient sages… Il doit pas être asiat, celui-là !
-Mère de Min Ho (faiblement) : Pourquoi ?
-Il passe toutes ses nuits à trainer dans le troquet d’à côté, à se saouler avec des filles…Une honte, je vous jure !
Au fait, vous êtes là pour le plaisir ou le travail ?
-Je suis là pour raisons familiales. Merci pour tout.
Lieu du tournage de Boys Over Flowers.
Entrée des studios temporaires.
-Le producteur : On m’a dit que vous refusiez de partir.
-Mère de Min Ho (calmement) : On vous a bien renseigné.
-Le public est interdit ici.
-Je suis la mère de Lee Min Ho.
-La famille aussi.
-C’est fâcheux car je ne partirai pas.
-Le producteur (s’emporte) : La barbe ! Inutile de voir de qui votre fils tire sa mauvaise éducation !
-Sans doute. Mais je n’ai pas fait 13 heures de vol pour échouer si près du but.
-Vous n’entrerez pas… Pas besoin de le voir pleurnicher davantage…
-D’après ce que j’ai compris, cela ne peut pas être pire !
-Cette Agence est vraiment nulle ! J’ai loué des acteurs performants, sans surprise, une mécanique bien huilée… Avez-vous la moindre idée des sommes faramineuses que votre fils me fait perdre chaque jour ?
-Non… Mais je sais combien il pourrait vous en faire gagner si la mécanique était bien huilée.
-Le producteur (dont le regard s’est allumé) : Vous sauriez faire ça ?
-Je suis sa mère. Bien sûr que je sais le faire. Alors considérez que je suis le réparateur de votre machine détraquée et laissez-moi y jeter un coup d’œil.
-Le producteur, méfiant : Et s’il y a une rechute ?
-Pour un aller-retour Séoul-Venise ou n’importe où ailleurs sur la planète, je vous assure le service après-vente.
-Pour combien de temps?
-Garantie à vie.
-Le producteur (extatique) : Génial ! Je n’avais jamais rencontré quelqu’un qui assure ce genre de service sans aucun bébéfice !
-Vous n’avez pas dû croiser de mère souvent, alors. Si vous voulez bien me laisser passer, à présent…
-Le producteur (tout sourire) : Mais certainement…
****
Chambre de Min Ho où ce dernier finit sa nuit à 2 heures de l’après-midi.
Sa mère le secoue jusqu’à le réveiller complètement.
-Min Ho (ensommeillé) : Maman ? Quelle heure est-il ?
-14h.
-J’ai mal à la tête…
-Le contraire m’aurait étonnée.
Min Ho se reveille complètement et la regarde avec étonnement :
-Mais qu’est-ce que tu fais à Venise ?
-Je venais voir si tu allais bien. La réponse est « non », de toute évidence.
-Je suis désolé… Je voulais…
-Ne le sois pas. Tu as cherché un moyen de te changer les idées… C’est humain. Ça a marché ?
-Non.
-Alors, tu vas te lever, te préparer et te remettre au travail.
-J’y arrive pas. J’ai essayé mais je n’y arrive pas...
-Si tu ne retournes pas travailler, la série va s’arrêter.
-Tant pis. De toute manière, je n’ai même plus envie d’être acteur.
-Mère de Min Ho (en colère) : Lee Min Ho ! Comment osez-vous dire une chose pareille ? Heureusement que Song n’est pas là pour entendre ça ! Je n’ai pas élevé un égoïste, que je sache !
Min Ho la regarde, étonné.
-Mère : Tu crois que tu es seul dans cette histoire ? Ta sœur est folle d’inquiétude… C’est elle qui a payé le voyage…
-Avec quoi ?
-La boîte bleue.
-Min Ho (horrifié) : C’est pas vrai… Je vais la rembourser…
-Tu la connais… Elle ne voudra jamais que son petit frère finance son entrée à son école de stylisme… Elle m’a dit de te dire qu’elle se débrouillerait et qu’elle trouverait un petit job pendant un ou deux ans… Justement, ils ont besoin d’une standardiste dans ton agence…
-Min Ho (atterré) : Elle peut pas faire ça ! Elle a horreur de ce genre de job !
-Et horreur de te voir malheureux. Oublie ça. De toute manière, ce n’est pas la seule à s’inquiéter : ton père, evidemment, ne dit rien… Mais il va me rendre dingue à astiquer son camion trente fois par jour… Les voisins pensent qu’il va le présenter à un concours…Ton producteur est sur les nerfs… Et tes partenaires ? Tu leur a demandé s’ils ne voulaient plus être acteurs ? Ils n’ont pas de rêve, eux aussi ? Ce n’est pas leur chance ? Ils vont peut-être rater la chance de leur vie parce qu’ils sont tombés sur un lead dépressif ? Tu les connais ? Tu sais ce qu’ils attendent de ce tournage ? Le stress que tu provoques en le faisant capoter ? Et les techniciens ? Les maquilleurs ? Toute l’équipe de tournage ? Ils ont une solution de secours pour nourrir leur famille jusqu’au prochain tournage ? Comment oses-tu mettre tous ces gens en danger ? Song est importante pour toi mais eux ont sûrement dans leur vie des gens tout aussi importants que ton comportement met en danger aussi !
-Min Ho (désespéré) : Qu’est-ce que tu veux que je fasse ?
-Que tu sortes de cette chambre, que tu reprennes ton travail, que tu t’intéresses aux gens autour de toi. J’ai toujours cru que c’était Song qui te suivait partout mais en fait, c’était toi qui t’en servait pour ne pas avoir à approcher qui que ce soit…
-Ce n’est pas vrai !
-Ah non ? Alors, sors d’ici et va parler aux autres…
-Ils me détestent…
-Faute à qui ? Je n’ai jamais dit que ce serait facile, tu vas devoir les affronter, tu vas t’en prendre plein la figure… mais je parle à un petit garçon qui est rentré à la Chaboom alors qu’on ne cessait de lui répéter qu’il était trop fragile pour faire du sport, à un ado qui a réussi à devenir acteur quand tout le monde se moquait de sa timidité, qui est devenu premier lead contre l’avis des médecins qui le voyaient à vie dans une chaise roulante et qui est passé d’inconnu à star internationale après deux heures d’antenne quand des millions de personnes attendaient qu’il échoue. Je pense que relever la barre ne devrait pas être ce que tu as fait de plus difficile. Sors d’ici, souris, et ramène un peu de sérénité sur ce plateau!
-Je ne pourrai jamais sourire !
-Tu es acteur, oui ou non ? On joue tous un rôle, et pas seulement quand la caméra tourne ! Et on ne le fait pas toujours pour un salaire ! On ne peut pas soulager ta peine, alors essaie au moins d’alléger celle des autres !
Devant la porte de la chambre que Madame Lee referme doucement derrière elle :
-Le producteur (curieux) : Alors, cest bon…?
-Ça devrait aller…
-Il y a un entretien spécial ?
-L’astiquer tous les matins avec une peau de chamois…
-Pardon ?
-Pardon… Je pensais au pare-brise de mon mari… Un entretien spécial… Si vous n’avez pas encore écrit tout le scénario, évitez de balancer quelqu’un du troisième étage d’un lycée…
-Producteur (réfléchit) : ça devrait aller… On l’a déjà fait… Ah non ! Il y a le suicide de l’homme de confiance du héros à l’épisode 11 dans la version japonaise… Vous pensez que…
-Black-out total si vous faites ça…
-Bon… On n’est pas obligé de coller à Hana Yori Dango, non plus… Il n’aura qu’à culpabiliser à cause de son père … Traumatisme du côté de son père ?
-Aucun de ce côté-là..
-Okay… Autre chose ?
-S’il y a quoi que ce soit, laissez-le me téléphoner…
-Producteur (prenant précipitamment la carte de visite) : Bien sûr … Bien sür… Vous n’allez pas déjà entrer à Seoul ?
-Mon avion est dans une heure…
-Je paierai le prochain ! Et la chambre… Restez donc près de votre fils au moins cette nuit, le temps qu’il reprenne sereinement le chemin du plateau…
Près du grand canal, Min Ho marche à la tombée de la nuit, réfléchissant à ce que sa mère vient de lui dire…
Il arrive place Pierzotti , une limousine est arrêtée.
Bum se dispute violemment avec le passager invisible installé à l’arrière d’une limousine : … -J’ai un rôle important dans le drama évènement de l’année !
-Ce drama-événement, comme tu l’appelles, va surtout être la honte de l’année, vu le comportement de son acteur principal ! Pas question que tu associes notre nom à ce déferlement de débauche !
-Bum (incrédule) : Alors, tout ça, c’est à cause de Lee ? Je n’y ai pas mis les pieds, moi, dans ces boîtes !
Min Ho s’est arrêté en reconnaissant son nom
-Vous êtes liés dans l’esprit des gens. Notre nom doit rester honorable ou c’est la fin de l’entreprise. Je ne mettrai pas tout cela en danger à cause des sottises de ton ami !
Min Ho sent son cœur se glacer en comprenant que sa mère a raison. Il entend Bum qui hurle :
-Ce n’est pas mon ami ! Je ne le connais même pas et j’ai pas envie de le connaitre ! Je peux pas le saquer, ce type !
-Qu importe. Monte dans la voiture.
Des gardes du corps essaient de traîner Kim Bum par la force dans le véhicule.
Sans plus réfléchir, Min Ho fonce.
Boite, le Hong Buk, 2020
-Carmen : J’ai adoré cette publicité que vous avez faite sur la bière Kass… Vous étiez si séduisant…
-Min Ho (essayant d’endormir Alda) : Je vois.
-Vous voyez quoi ?
-Combien de mes dramas avez-vous vu ?
-Tous, quelle question !
-Quel personnage avez-vous préféré ?
-Go Jun Pyo.
-Quel épisode ?
-Je vous demande pardon ?
-Vous avez aimé Go Jun Pyo dans quel épisode…?
-Je ne sais pas, moi… 1, 2, 3… Pourquoi ?
-Je l’aurais parié. Marie-Amélie a aimé Heo Jun Jae à la fin de la « légende de la mer bleue » parce qu’elle est romantique, qu’il s’est amendé et qu’elle rêve d’une happy end de conte de fée. Kenza , sur le questionnaire que je lui ai fait remplir avant de la rencontrer avait choisi le général Choe Young, car, dans sa situation, elle avait besoin de sécurité, notre petite dessinatrice préférée a timidement choisi Jeon Ji Hoo , architecte donc dessinateur et possédant donc une fibre artistique…
-Carmen (méprisante) : et l’avocate a choisi le petit Kim Tan qu’elle aurait pu diriger à sa guise !
-Lee Gon. Car elle attend toujours de rencontrer l’homme idéal …
-Carmen (moqueuse) : qui l’emmènera sur son cheval blanc.
-Je vous trouve bien jeune pour ne plus rêver.
-Les rêves, c’est pour les faibles. Les forts agissent. Cessons-là ce stupide rendez-vous, de toute manière, je vous aurais.
-Vous vous doutez bien que je ne voterai pas pour vous et je ne vois rien dans cette rencontre qui pourrait donner envie aux spectateurs de voter pour vous. Comment pouvez-vous en être sûre?
-Je le sais, c’est tout.
Maison de Lee Min Ho , 23h30
-Joon : Pas commode, cette gamine !
-Bum (avisant le bébé que Min Ho porte toujours dans ses bras) : Elle dort encore ? Tu assures comme Baby-Sitter !
-Min Ho (souriant au bébé endormie) : Elle est vraiment facile à vivre.
-Il Woo, revient du salon où la télévision continuait de diffuser l’émission : La dessinatrice a été virée!
-Min Ho (déçu) : La pauvre…
-Bum : C’est une bonne nouvelle ! Tu veux pas les épouser, je te rappelle !
-Hyun : A moins que ça ne te dérange pas…
Min Ho hausse les épaules :
- Si j’en épouse une, je serais le grand gagnant dans cette histoire…Je ne serai plus seul, j’aurai quelqu’un avec qui partager ma vie…avec la bénédiction de mes fans qui l’auront choisie…
-Bum (ébahi) : Mais alors… C’est génial ! Enfin… Si tu tombes sur la bonne… Tu aurais pu vivre avec la dessinatrice ?
-Elle était gentille… et elle aurait sûrement compris ma passion pour l’Acting…
-La petite princesse Disney ?
-Fan de jeu vidéo… Avec elle, je peux continuer à jouer sans problème, super mignonne et d’une immense gentillesse…
-L’avocate terrifiante ?
-Super intéressante… Avec elle , on ne s’ennuie jamais et elle a toujours un truc génial à m’apprendre…
-La mère éplorée ?
-Je ne l’ai pas bien vue mais elle paraissait intelligente, douce et gentille…
-Bum (ironique) : Mais tu vas te retrouver papa en cinq sec’.
-Il Woo (montrant du menton le bébé dans les bras de Min Ho) : Il a l’air au point…
-Bum : Alors où est le problème ? Si cela ne tombe pas sur la peste de ce soir, c’est gagné !
-Min Ho secoue la tête : Ce n’est pas honnête… Je n’aime aucune de ces filles…Et je ne suis pas ce qu’il leur faut… Marie attend son cousin depuis toujours, Kenza, le père de son bébé, Vicky n’a absolument pas besoin d’un autre homme dans sa vie… Je serais vraiment une mauvaise affaire pour elles…
-Joon : ça peut faire la même chose que dans beaucoup de mariages arrangés… Tu peux en aimer une sur la durée…
-Min Ho : Peut-être…
-Il Woo : Eh ! Ça ne va pas ? Et Song ? Tu as toujours dit que tu n’épouserais qu’elle ?
-Bum : Qui est Song ?
-Min Ho : C’est fini…
-Il Woo (véhément) : Qui a dit que c’était fini ? Va la chercher, bon sang ! Tes fans ne vont pas s’acharner à vie sur les femmes que tu aimes ! C’est elle que tu dois épouser !
-Min Ho (en colère) : Elle est mariée ! Qu’est-ce que tu veux que je fasse ?
Alda, réveillée en sursaut, se met à hurler.
-Min Ho (lui lançant un regard noir) : Bravo…Alors… Tu veux quoi, bébé ? My everything ou painful love ? On va essayer les deux…
Il disparait dans la chambre adjacente.
-Bum : Qui c’est cette Song ?
-Il Woo : Celle qu’il appelait Lapuce.
-Bum : la fan à qui il a parlé à l’émission de la folle ?
-Il Woo : Elle-même.
-Joon : Il la connaissait personnellement ?
-Il Woo : Ils devaient se marier …
-Bum et Joon (en chœur) : Quoi ?
Hyun ne réagit pas et tapote sur son téléphone.
-Bum : Et toi, ça ne te fait ni chaud, ni froid !
-Hyun : Min Ho aime une fille. La belle affaire. C’est un homme. Je ne vois pas ce qu’il y a de révolutionnaire.
-Mais il a fait comme s’il ne la connaissait pas !
-Ce qui prouve qu’il sait parfaitement se contrôler quand il s’agit de protéger une personne qu’il aime.
-Bum (hôche la tête) : Pas faux. Mais… Elle a pas dit qu’elle devait se marier dans la semaine, cette fille ?
Au même moment, maison du commissaire Kim Tan,
Le lieutenant Bo Jung Cho frappe à la porte. Le commissaire vient lui ouvrir.
-Lieutenant Bo ? Vous avez vu l’heure ? Vous avez failli réveiller ma mère !
-Je vous prie de m’excuser mais je dois absolument vous parler. Je peux entrer ?
Le commissaire s’efface et l’invite à s’asseoir sur le canapé du salon :
-Il y a 11 ans, j’étais sous vos ordres…
-Je sais bien, je ne suis pas amnésique…
-Nous avions hérité de l’affaire de l’Envol dans laquelle une jeune fille avait été défenestrée à cause d’un baiser sur la joue de son idol…
-Vous êtes venu ici pour me faire un résumé des épisodes précédents ?
-La fille avait été transportée à l’hôpital dans un état désespéré…
-Et alors ?
-Cela faisait deux ans que j’etais avec vous dans la police et jamais je ne vous ai vu prendre une affaire aussi à cœur.
-J’aime le travail bien fait…
-Après un mois de recherches, on nous a déchargé de l’enquête… mais vous avez continué à faire des recherches sur Lee Min Ho…et vous avez fait en sorte que lui et sa famille aménagent ici…
-Cela devient n’importe quoi !
-Jeon Ji Hoo est venu déposer une main courante contre sa cousine qui avait menacé d’assassiner sa femme… Il a glissé qu’elle était scénariste…et vous lui avez demandé si elle aimait Boys over Flowers…
-De mieux en mieux…
-Je m’en souviens très bien parce que ça m’a étonné autant que lui. Il a dit oui et vous avez convoqué la cousine. Quand elle est sortie de votre bureau, elle ne parlait plus de l’assasiner mais de la nouvelle histoire qu’elle allait écrire dont Lee Min Ho serait l’acteur principal…et elle a déménagé près de chez vous.
-Le quartier est très agréable…
-Moins d’un mois plus tard, l’héritier de votre voisin vendait la dernière maison libre de votre quartier à Lee Min Ho et à sa famille. La maison qui se trouvait devant vos fenêtres…
-Vous avez fini ?
-Non, Tan, je n’ai pas fini . Quand tu as décidé d’en finir avec la vie d’escroc, je l’ai accepté. Quand, au nom de notre amitié, tu m’as dit de laisser tomber la cambriole et de tenter le concours de police, je l’ai fait. Et toi, en retour, tu ne m’as jamais fait confiance. Tu n’as jamais cessé de me manipuler et de me mentir !
-Je ne comprends pas de quoi tu parles.
- Bo Jung Cho (en colère) : Tu vas me dire que c’est un hasard si , après avoir été blessé par balle, je me suis retrouvé dans la chambre pile en face de celle de la fille qui avait été défenestrée pendant l’ Envol ? Tu vas me dire que c’est un hasard si toutes mes sorties étaient programmées en même temps que les siennes ? Si nos déjeuners, nos pauses étaient toujours au même endroit ?
-Comment j’aurais pû faire ça ?
-Quand on travaillait avec Kyo et les autres, ta spécialité… C’était quoi déjà ? Hypnose et piratage informatique…
-J’ai beaucoup perdu depuis cette époque…
-Ca ne t’a pas empêché de suggérer à tout un commissariat que Lee Min Ho n’avait rien fait… Après avoir passé un mois à monter la tête de ta mère et du voisinage pour qu’ils surveillent ses moindres faits et gestes… Tu as piraté le serveur de l’hôpital pour modifier le planning…
-Pourquoi je me serais donné un mal pareil ?
-Pour que je reste auprès de Song et que je tombe amoureux d’elle.
-Tu as fini ? J’ai attiré le monde entier dans ce quartier pour piéger Lee Min Ho avant d’hypnotiser la moitié de la ville pour le sauver ? Le hasard…
-Il n’y a pas de hasard, avec toi. Jamais. C’est pour ça que Kyo ne voulait pas te lâcher… Ce quartier, c’est ton fief. A part la maison de Lee Min Ho, c’est toi qui l’a fait construire.
-Evidemment…
-Tu me crois amnésique ? L’affaire des terrains du vieux que tu as fini par lui soutirer, tu crois que je ne sais pas que c’était ceux-là ? Tu as mis ta mère ici, c’est un hasard. Okay. Et le général de ta copine, la reine du Pix’ian, c’est un hasard ? Et l’architecte et sa folle d’épouse, emmenagés ici quatre mois avant Lee Min Ho ? Ce n’était pas pour que l’on pense que la cousine était venue là pour guetter son ancien amour et pas pour fixer le lieu du tournage à quatre pâtés de maisons de chez elle ? Pratique, cette condition : elle forçait Lee Min Ho à se trouver une maison pas loin de son tournage au moment où cette maison se libérait…
La milliardaire, ex-reine Chaebol de Corée ? Si elle est là, c’est un hasard, aussi ? C’’est pas comme si son fils avait été ton camarade de classe de la maternelle au lycée ? C’est pas comme si tu l’avais aidé à destituer sa mère pour le mettre à la tête de la compagnie…? C’est pas comme si c’était lui qui avait choisi cette maison pour elle ?
Commode, une vieille pie curieuse et ses 14 domestiques pour surveiller les allées et venues du type de la maison d’en face…
Et je ne parle pas du docteur… Tu crois que je n’ai pas reconnu Jong Jin Hon ? Je me demandais où il était passé après ses opérations clandestines... Tu lui as trouvé une nouvelle identité, offert plusieurs cliniques.. En échange de quoi ? Une surveillance du voisin ?
Pourquoi tu t’es donné tant de mal pour qu’on surveille ce type ? Quels étaient ses liens avec ma fiancée ? Et plus important, pourquoi tu as tout fait pour qu’elle le devienne ? Qu’est-ce qu’il y a entre toi et Song ?
Maison de Min Ho (même heure).
Chambre de Min Ho.
Min Ho est allongé sur le lit, dans l’obscurité.
-Epouser une de ces filles ? Comment je pourrais en épouser une en rêvant à une autre ? Je suis plus âgé, je ne les aime pas… Je vais leur offrir quoi ? Mon argent, ma fortune et mon nom ? Qu’est-ce qui me différencierait de tous ces sales types qui veulent sortir avec des jeunes filles ?
Comme ce mec qui tournait autour de Min Song…
Sortie de l’école de Min Song, 2003, , 16h25
-Jo Bun Cha : Min Ho ? Tu es en avance, aujourd’hui ...
-J’ai préféré me dépêcher. Il y a un pervers qui se ballade…
-Et tu crois que Min Song ne saurait pas s’en débarrasser ?
-Bien sûr que non ! Elle saurait même pas balancer une gifle !
-Je crois qu’il y a un ou deux trucs que tu devrais savoir à propos de ta copine…
Min Ho ne l’écoute pas et s’élance vers Min Song qui est en train de franchir le portail.
Il s’arrête brusquement : elle est en train de parler à un homme vêtu d’un jean et d’un blouson de cuir. Ce n’est de toute évidence pas un lycéen… Peut-être un universitaire…
L’homme s’éloigne. Min Ho se précipite vers Min Song, furieux et affolé. Il la prend violemment par le poignet :
-Qu’est-ce que tu fais ? Idiote ! Je t’ai dit mille fois de ne pas parler à des inconnus !
-Ce n’est pas un inconnu ! Je l’ai rencontré l’année dernière !
-Quoi ? Et tu comptais me le dire quand ?
-Il est gentil, tu n’as rien à craindre !
-Tu es trop naïve ! Pourquoi un type s’intéresserait à une gamine ? Je suis sûr que c’est un pervers et je t’interdis de le revoir !
-Pas question !
-Min Ho (stupéfait) : Quoi ?
-Min Song (en larmes) : ce n’est qu’un ami mais je veux le garder ! Tu n’as pas à être jaloux !
-Min Ho (la prenant brutalement par le poignet et la trainant derrière lui ,très en colère) : On rentre à la maison !
Maison des Lee
-Madame Lee mère : Min Ho, qu’est-ce qu’il y a ?
-Je veux changer d’école !
-Quoi ?
-Je ne veux plus aller dans une école de garçons, je veux aller dans celle de Min Song !
-Madame Lee : Mais tu sais bien que c’est impossible ! Ton lycée est le seul à proposer l’option théâtre et celui de Song est le seul à proposer l’option langues anciennes !
-Alors je laisse tomber le théâtre !
-Mais qu’est-ce que tu as aujourd’hui ?
-Je ne veux pas que Song traîne avec n’importe qui pendant que je suis en cours !
Au même moment, maison de Bo Jung Cho.
Park Min Song regarde par la fenêtre . L’obscurité a envahi le jardin. Un frisson la parcourt. Elle a toujours détesté cela. Lorsque les tenèbres dévorent le paysage. C’est pour cela qu’elle quitte toujours le haut de l’immeuble de Seung avant le coucher du Soleil. Voir les alentours de l’immeuble disparaitre l’a toujours terrifiée.
Comme cette nuit où ils étaient coincés tout en haut, tous les deux. Il faisait si froid et tout était si sombre… Il l’avait pris dans ses bras et l’avait enveloppé dans son manteau pour la protéger… Le manteau d’un gamin de dix ans, ce n’était pas bien large mais elle était tellement menue à huit qu’elle avait eu l’impression de se perdre dans un nuage de coton.
Il la berçait pour la rassurer comme s’il n’était pas mort de frousse, lui aussi… Il avait toujours sû comment rassurer ceux qui l’entouraient. Pas étonnant que ce bébé ait passé la soirée à dormir dans ses bras. C’était sûrement l’endroit le plus sûr qu’elle avait jamais trouvé…
Ce n’était pas bien de penser cela. Bo Jung Cho l’aimait, lui aussi. Elle l’aimait et elle allait l’épouser. Mais ç ‘aurait dû être une bonne nouvelle… Pourquoi avait-elle envie de pleurer ?
Et lui ? Est-ce qu’il avait vraiment envie d’épouser une de ces filles ? .
Pourquoi l’une d’entre elles et pas elle ? Parce que les fans l’avaient décidé ? En vertu de quoi ?
Min Song secoua la tête.
Ce n’était vraiment pas bien de penser ça. Bo Jung Cho voulait passer sa vie avec elle et elle serait heureuse avec lui.
Min Ho n’avait jamais cessé de la rejeter.
Lorsqu’il avait eu cet accident de voiture et qu’on lui avait dit qu’il ne pourrait plus jamais marcher, il l’avait rejeté pour « qu’elle fasse sa vie avec quelqu’un qui la rendrait heureuse. »
Et quand on l’avait jeté, elle , du troisième étage le couplet était devenu « On ne doit plus jamais se revoir car il faut que tu fasses ta vie avec quelqu’un qui te garde saine et sauve ».
Bo Jung Cho la gardait saine et sauve. Ils s’entendaient bien, il était séduisant, fiable… C’était lui qu’il lui fallait…
Mais son cœur n’avait jamais fait les bons choix, de toute manière…
Devant le portail de l’école , 2002:
-Jun Ji : Min Song ! Tu pars déjà ?
-Min Song (courant) : Je dois arriver avant l’ouverture du portail du lycée de Oppa, sinon, le concierge va me voir sauter le portail !
Elle court à toute allure, remonte la rue déserte de Ton Quin et heurte violemment un homme qui arrive en sens inverse.
-Oh… Pardon.
L’homme est tombé à genou et se tient péniblement à un panneau de signalisation.
-Min Song : Je vous ai heurté si fort ? Je suis vraiment désolée… Je vais vous aider à vous relever…
Elle joint le geste à la parole et glisse son bras sous le sien. Elle le retire couvert de sang.
A ce moment, des hommes arrivent , l’arme au poing.
Min Song relève rapidement l’inconnu, le débarrasse de son manteau, révélant une tâche écarlate ne cessant de grossir sur son flanc gauche.
Elle le plaque contre le mur, la tête à moitié dissimulée par une retombée de glycines sur le mur de pierre.
Elle se hausse sur la pointe des pieds et plaque ses lèvres aux siennes comme le font tous les amoureux du monde.
Les hommes passent, près d’eux sans les voir.
Ils disparaissent bientôt au coin de la rue.
-Merci, murmure le miraculé, faiblement. Pour une écolière, vous avez la réaction rapide.
-Min Song (souriant) : Vous devriez le dire à Oppa ! Il me traite toujours d’idiote.
-Qui est Oppa ?
-Je ne saurais pas dire … Mon meilleur ami… Mon grand frère… Mon petit ami… Mon fiancé, si on l’écoute…
-Il en a de la chance… (l’homme essaie de se redresser et grimace) : Aïe…
-Min Song (le prenant d’autorité par le bras) : Venez chez moi, on va soigner ça…
- Mais…
-Vous préférez aller à l’hôpital ?
-Non.
-Alors, je vous ramène chez moi. Vous verrez mon père est très gentil… et ne craignez rien… Il ne parlera pas. Au fait, moi, c’est Park Min Song et vous ?
-Heo Jun…(il hésite puis secoue la tête) : Kim. Kim Tan, c’est mon vrai nom. Enchanté de vous connaître mademoiselle Park Min Song.
Studio de la W46, bureau de la présidente Park Min San. 2020
-Carmen : J’irai droit au but ; je veux gagner.
-Présidente Kim : C’est tout à votre honneur… En quoi cela me regarde t-il ?
-Je ne suis pas la plus populaire…
-Certes…
-Mais vous le détestez et , en ce moment, vous lui faites le plus beau des cadeaux.
-Qui est ?
-une femme approuvée par ses fans. Il va pouvoir quitter sa solitude avec une petite oie folle de lui et pas encombrante…
La présidente hoche la tête :
-Pas faux. Que proposez-vous ?
-Je me fiche de savoir qui il est. Ma cousine le veut, ça me suffit. Il présente bien, la mode est à la Corée… Dans cinq ans, il aura 38 ans, sera bien trop vieux pour moi et je serai passée à autre chose.
Je le larguerai avec perte et fracas, récupèrerais la moitié de sa fortune et sa carrière sera over. Qu’est-ce que vous en pensez ?
-Présidente Kim (sourit) : Félicitations, vous venez de remporter le jeu.
Commentaires
-
- 1. GELIN MARIE#LAURENCE Le 14/04/2021
Je souhaite qu'il se marie avec La puce. C'est trop triste.
Vivement la suite..... Je veux lire la suite...
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